En 2000, les 189 Etats membres des Nations Unies et 23 organisations internationales se sont réunis lors du Sommet du Millénaire où les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ont été établis, suite à l’adoption de la Déclaration du Millénaire des Nations Unies. Tous se sont engagés à aider à atteindre ces huit objectifs jusqu’à l’année 2015. Avec l’année 2015 qui se rapproche prochainement, où sommes-nous arrivés ?

Objectif du Millénaire pour le Développement n°4: « Réduire le taux de mortalité des moins de cinq ans de deux tiers »

Selon le rapport d’activité 2013 d’UNICEF, il y a eu une baisse significative du nombre de décès d’enfants, mais malgré ce progrès rapide, nous ne parviendrons encore pas à atteindre l’Objectif du Millénaire n°4 « Réduire le taux de mortalité des moins de cinq ans de deux tiers » en sauvant les plus vulnérables du monde.

Le taux global de mortalité des moins de cinq ans a presque diminué de moitié, passant de 90 décès pour 1.000 naissances vivantes en 1990 à 48 pour 1.000 en 2012. En d’autres termes, ceci équivaut au nombre annuel estimé de décès des moins de cinq ans de 12.6 millions à 6.6 millions de décès entre 1990 et 2012, soit 17.000 décès d’enfants de moins en 2012 qu’en 1990.

Les raisons de cette régression rapide du nombre de décès d’enfants sont les traitements efficaces et abordables, les moyens de prestation d’interventions essentielles pour les populations les plus pauvres et les plus exclus, ainsi que l’engagement politique soutenu. La plupart des pays du monde ont réussi à réduire de moitié le taux de mortalité des moins de cinq ans depuis 1990. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour l’Afrique de l’Ouest, sub-saharienne et centrale.

Bien que ces chiffres semblent être impressionnants, afin d’atteindre cet Objectif de développement d’ici à 2015, le rythme de réduction devrait quadrupler jusqu’à la date limite en 2015. Si ce rythme reste le même que maintenant, l’Objectif du Millénaire pour le développement ne sera atteint qu’en 2028, provoquant encore 35 millions de décès de plus des moins de cinq ans d’ici à 2028.

Chaque jour, 29.000 enfants de moins de cinq ans meurent – 21 par minute- principalement des six causes évitables: la diarrhée, le paludisme, les infections néonatales, la pneumonie, l’accouchement prématuré ou le manque d’oxygène à la naissance. Au Luxembourg, c’est inimaginable: le Luxembourg est, avec l’Islande, le pays avec le plus bas taux de mortalité des moins de cinq ans, avec un taux de 2 décès par 1.000 naissances. L’Afrique de l’Ouest et centrale sont les seules régions du monde à n’avoir vu pratiquement aucune baisse du nombre de décès d’enfants au cours des 22 dernières années. Le Mali, le Bénin et le Burkina Faso comptent parmi les pays africains avec jusqu’à 128 décès pour 1.000 naissances vivantes.

L’engagement de la Fondation Follereau Luxembourg à réduire le taux de mortalité des moins de cinq ans

La Fondation Follereau Luxembourg, étant une de plus anciennes ONG au Luxembourg, s’engage depuis des années à aider les populations les plus vulnérables dans 10 pays africains à travers ses 4 axes principaux: l’amélioration de la santé publique communautaire, l’aide à l’enfance en détresse, la formation professionnelle pour les jeunes défavorisés et la lutte contre les maladies comme la lèpre et l’ulcère de Buruli.

Sous l’axe de l’amélioration de la santé publique communautaire, l’objectif de la FFL est aussi de soutenir la population la plus vulnérable de l’Afrique et ses enfants, à travers la construction de maternités et de centres de santé, de forages pour l’accès à l’eau potable et à travers des programmes de santé communautaire. D’autres projets ont été développés qui consistent en actions d’information, de communication et d’éducation sur différents sujets comme l’assainissement, l’hygiène, la planification familiale, les maladies diarrhéiques, la malnutrition et les infections sexuellement transmissibles, afin d’améliorer la situation sanitaire de ces pays.

De l’eau potable pour l’Afrique

L’absence d’eau propre et potable est un vrai problème en Afrique. Encore aujourd’hui, de nombreux villages n’ont pas d’accès à l’eau potable. Un puits est simplement creusé dans le sable, qui n’est pas protégé contre des déchets et des parasites. L’eau sale tue jusqu’à 5.000 enfants chaque jour, plus de 1,8 million chaque année, à cause des maladies diarrhéiques provoquées par l’eau non potable. Ceci fait un enfant toutes les 20 secondes.

Les maternités et les centres de santé

Depuis 1996, la FFL joue un rôle actif dans la construction de maternités et de centres de santé au Mali, au Bénin et au Burkina Faso. En 2013, 7 centres ont été construits et équipés. Ces centres offrent des consultations pré- et néo-natales pour les femmes et leur permettent d’accoucher dans de meilleures conditions. En plus de ceci, ils offrent des conseils médicaux, des vaccinations, des pansements et des informations sur la prévention du paludisme pour toute la famille.

La plateforme e-learning pour des femmes enceintes au Mali

En collaboration entre la FFL et la Clinique Bohler, une plate-forme e-learning, adaptée aux femmes au Mali, a été créée avec le partenaire de la FFL du terrain, afin de réduire la mortalité maternelle et infantile. L’objectif du projet est de développer les informations, sous différents aspects didactiques (fiches, quizz, affiches, vidéos), liés à la consultation prénatale et aux précautions à prendre durant la grossesse. Les femmes enceintes ne sont pas conscientes des dangers pour elles-mêmes et pour leurs bébés lors de l’accouchement, risques qui peuvent être minimisés par des consultations régulières. Ce projet sera également développé pour, par la même matière, enseigner les femmes sur l’hygiène, la nutrition, la vaccination, les consultations prénatales et postnatales, etc.

Si vous souhaitez nous aider à atteindre notre objectif de réduire le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans en Afrique, vous pouvez nous soutenir par un don sur le compte bancaire suivant : CCPL IBAN LU15 1111 0000 7878 0000 avec la mention « Arrêtons la mortalité des moins de cinq ans ». MERCI !

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