Ce 29 mai 2019, au 151 Avenue du Dix Septembre à Luxembourg, se tenait l’Assemblée Générale de la Fondation Follereau Luxembourg.

Cette occasion permet la publication du rapport annuel, regroupant une vision d’ensemble des projets entamés et réalisés dans l’ensemble des 9 pays d’intervention africains de la fondation, ainsi que de ses activités de sensibilisation au Luxembourg.

Depuis plus de 50 ans, la Fondation Follereau Luxembourg dédie son activité à l’amélioration des conditions de vie de personnes souffrant d’une forme d’exclusion. La volonté initiale d’être aux côtés des personnes atteintes de la lèpre a progressivement évolué vers une action plus large de coopération, axée autour de deux grandes causes : l’amélioration de la santé communautaire (« Health is Wealth ») et l’aide à l’enfance en détresse (« Let kids be kids »).

Comme mentionné par Jean Hilger (Président de la fondation), « on ne choisit pas où l’on naît, mais toute personne a le droit de vivre avec dignité et en toute sécurité ». Afin d’améliorer le quotidien de centaines de milliers de femmes, d’hommes et d’enfants, en 2018, la Fondation Follereau Luxembourg a consolidé ses activités aux côtés de ses partenaires de terrain.

En effet, les projets soutenus par la fondation sont assurés par des associations partenaires locales de confiance, afin de garantir une exécution pérenne et de qualité des projets correspondant aux besoins des populations locales ciblées.

HEALTH IS WEALTH

C’est ainsi que dans le cadre de « Health is Wealth », de nouveaux centres de santé et des maternités ont vu le jour, selon les besoins, au Mali, au Burkina Faso et au Togo, ceci afin de renforcer l’accès à des soins aux populations les plus démunies, notamment les femmes et les enfants.

  • Au Mali, par exemple, 259 accouchements ont déjà pu être recensés dans le centre de Kolodougou, fonctionnel depuis le 2ème trimestre 2018, dans le cadre du programme de promotion durable de la santé familiale et communautaire.
  • Le programme de promotion de la santé féminine, maternelle et infantile dans le Cercle de Kati a, quant à lui, permis de mettre en place 5 forages équipés d’une pompe afin de permettre l’accès à l’eau potable aux populations de proximité. En effet, toute action qui a pour ambition d’améliorer la situation sanitaire d’une région, doit être accompagnée d’un volet qui vise à garantir l’accès des populations à une eau potable de qualité.
  • Au Togo, 100 dispositifs de lavage des mains et 20 hangars dans les écoles et lieux publics ont été installés, afin de favoriser l’éducation sanitaire des villages cibles.

Dans une approche de développement durable et efficace, à cela s’ajoute des activités de sensibilisation et de renforcement des capacités de la population, afin de luidonner les moyens de fonctionner progressivement en parfaite autonomie.

La sensibilisation de la communauté ainsi que la formation des agents de santé communautaires sont notamment essentielles vis-à-vis de la prévention des maladies tropicales négligées (MTN), telles que la lèpre ou l’ulcère de Buruli (UB). Elles permettent ainsi d’éviter les nouveaux cas de maladies plus avancées et les conséquences que celles-ci engendrent. La baisse du nombre de cas d’UB observée ces dernières années s’explique, en effet, notamment par l’accent mis sur le dépistage précoce et les campagnes de sensibilisation.

De la même manière, la sensibilisation et l’inclusion active de l’ensemble des acteurs de la société sont des fondamentaux dans la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF) au Burkina Faso et au Mali. L’objectif est de susciter le changement de comportement des populations en les informant sur les conséquences physiques et psychologiques de cette tradition ancestrale. Au Mali, au cours de deux journées de sensibilisation, 200 grand-mères ont été formées et sensibilisées. Elles sont, en effet, des personnes influentes clefs de la préservation des traditions. Par ailleurs, grâce aux activités de réparation physique et psychologique des femmes victimes de séquelles de l’excision, 70 femmes burkinabés ont pu être prises en charge et rejoindre leur village en 2018.

LET KIDS BE KIDS

Dans l’espoir d’offrir des perspectives d’avenir aux jeunes, le second pilier de la fondation, « Let kids be kids », s’engage sur plusieurs niveaux pour plus de 23.000 jeunes.

En 2018, 27 apprentis sur 28 ont terminé leur formation avec succès au Centre de Formation Professionnelle (CFP) de Zè (Bénin). Le 28 décembre, la sortie de cette première promotion en couture et maçonnerie, la promotion « Jos Hilger », était célébrée, notamment par une remise de kits d’installation, afin de faciliter leur insertion professionnelle dans la vie active.

La Fondation Follereau Luxembourg veille, en effet, à améliorer les conditions de vie des enfants bénéficiant d’un apprentissage pour qu’ils puissent suivre leur scolarité ou leur formation de manière sereine. Ainsi, dans la plupart des actions menées sur le terrain, les enfants en apprentissage bénéficient d’une prise en charge complète en termes d’accueil, d’alimentation, d’aide médicale et de soutien psychologique si nécessaire.

Au Bénin et en Côte d’Ivoire, des projets destinés à ces enfants particulièrement vulnérables ont été marqués en 2018 par d’excellents résultats :

  • Au Bénin, grâce à la collaboration avec les ONGs locales PIED et APEM, 140 enfants de 7 à 17 ans ont pu être sauvés de la traite qui sévit dans le nord du pays et bénéficié d’une prise en charge alimentaire, sanitaire, psychosociale et d’hébergement.
  • Le Centre d’Intégration et de Promotion Sociale pour l’Accueil des Enfants Handicapés (CIPSA-EH) a, quant à lui, pris en en charge 53 enfants exclus du système scolaire régulier pour cause de maladie et/ou hospitalisation. Pour prévenir ces situations, de nombreuses actions de sensibilisation pour promouvoir le droit des enfants ont eu lieu et des activités génératrices de revenu ont été mises en place pour soutenir les familles.
  • À Bouaké (Côte d’Ivoire), la Maison de l’Enfance, a accueilli, en 2018, 86 jeunes dont 30 en internat. L’accent a été mis sur la rescolarisation de ces enfants, pour leur permettre d’envisager un avenir un peu plus serein. 63 d’entre eux ont pu être réunis avec leur famille après de multiples séances de sensibilisation et d’écoute psychologique.

L’ÉDUCATION AU DÉVELOPPEMENT DURABLE

En début d’année, le Ministère des Affaires étrangères et européennes a renouvelé son soutien pour les activités de sensibilisation de la fondation au travers d’un nouvel accord-cadre pluriannuel d’éducation au développement durable. Ces activités sont réalisées au Luxembourg, souvent en partenariat avec des établissements scolaires, sous formes d’ateliers pédagogiques. Elles ont pour objectif premier de sensibiliser les participants aux différentes thématiques relatives aux domaines d’intervention de la fondation et aux 17 Objectifs du Développement Durable (ODD), tels qu’ils ont été fixés dans l’Agenda 2030 des Nations Unies.

Au cours de l’année, la fondation a pu organiser plusieurs événements de sensibilisation et d’information relatifs aux activités, notamment la projection du film « Ouaga Girls » ou encore la soirée éducative « Intersections » (Photo à Dr.), lors de laquelle la professeur sénégalaise Fatou Sow Sarr a réalisé une présentation sur les succès et défis des mouvements de femmes africaines.

En 2019, la fondation continue de s’engager aux côtés de ses partenaires locaux dans son action pour les personnes subissant une forme d’exclusion et pour un accès amélioré en matière de santé et d’éducation.

Le rapport annuel 2018 de la Fondation Follereau Luxembourg est disponible en version papier par téléphone au 446606-1 ou par courriel presse@ffl.lu.

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