Noël chez nos partenaires africains

Ici au Luxembourg, Noël est une fête chrétienne importante, célébrée avec enthousiasme par les enfants et aussi, quelque fois, par les adultes. Mais comment est-ce que Noël est fêté dans les autres pays? La Fondation Follereau Luxembourg (FFL) a demandé à ses partenaires africains de nous raconter leurs traditions:

MALI:

Au Mali, les communautés musulmanes et chrétiennes ont toujours vécu, fêté ensemble et échangé en parfait harmonie. Aujourd’hui, cette même symbiose continue d’exister et les deux communautés fêtent la Tabaski (fête du mouton) et Noël. Les uns organisent des soirées dansantes avec leurs amis d’autres confessions religieuses après la messe de minuit tandis que les autres se soucient de l’aspect festif seulement. Ceci dit à la veille de Noël, les enfants se faufilent entre les coiffeurs, les tailleurs et chacun veut être le plus beau. Ensuite, les enfants, vêtus de leurs belles tenues de fête, vont dans les familles pour souhaiter « Sambè Sambé », c’est-à-dire Joyeux Noël. En rentrant, ils reçoivent des cadeaux (argent, bonbons, biscuits ou gâteaux).

BENIN:

Au Benin, l’effervescence des préparatifs de la fête de Noël n’est plus perceptible comme il y a quelques années. Auparavant, déjà au début du mois de décembre et même bien avant, l’atmosphère changeait à l’approche de la fête. Il était plaisant de voir des « Kaléta » (des personnes masquées) déambuler au coin des rues, des enfants qui se promenaient avec des crèches fabriquées en carton, des magasins remplis de jouets pour enfants, des rues ornées de guirlandes et de portraits du Père Noël, des maisons avec des sapins bien décorés. Certes, tout ceci est encore d’actualité mais dans une moindre proportion. Noël au Benin, c’est avant tout la fête des enfants.

BURKINA FASO:

Au Burkina-Faso, 90% de la population étant rurale, la fête de Noël arrive au bon moment: celui des récoltes. Les greniers sont pleins, il y a à boire et à manger. Le dolo coule à flot dans les familles le jour de la fête, le riz, met rare pour les pauvres, exalte des cuisines son doux parfum à la sauce d’arachide. Cet aliment si précieux les familles se le partagent sans distinction de religion. Après la table partagée, on se trémousse au rythme du tam-tam et du balafon. Au-delà de ces réjouissances populaires, la fête de Noël est l’occasion de manifester une sollicitude particulière pour les pauvres. Cela se traduit par les arbres de Noël pour les enfants et une distribution de vivres aux familles.

Même si la fête de Noël est aujourd’hui un peu vidéede son caractère religieux, nous pensons qu’elle mérite d’être soulignée du fait des valeurs qu’elle véhicule: le sens du partage, de la famille, de l’amour. En un mot elle nous humanise.

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